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 [Descriptions] La Cité Morte.

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Psyché Morbide
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Psyché Morbide

Messages : 150
Humeur : Macabre.

[Descriptions] La Cité Morte. _
MessageSujet: [Descriptions] La Cité Morte.   [Descriptions] La Cité Morte. Icon_minitimeJeu 9 Juil - 1:18

[Ces sujets de Descriptions sont créés afin que les nouveaux arrivants, dans chaque lieu, ne soient pas déboussolés et respectent la trame principale de ce qui en a été écrit auparavant. Ils sont à donc à prendre en compte, et seront complétés au fur et à mesure de vos progressions!]



:: SYNTHÈSE ::
[ L'ESSENTIEL A RESPECTER ]

- La Cité est le Cœur de ce monde. C'est d'elle que dépend l'état du reste des terres.
- Au centre de la Cité : des Usines, Celles qui fabriquèrent le Mal.
- Il neige sur la Cité, venant de ces usines, de la poussière cendreuse, à l'origine inconnue.
- Le soleil est supposé mort ; tout du moins, il est invisible, caché sous une épaisse nappe nuageuse.
- La plupart des bâtiments sont abandonnés. Des grattes-ciels nus et dépecés par centaines. Les rues sont sales, peuplées d'insectes.
- Il subsiste, malgré tout, quelques derniers bars dans les recoins de la ville.


:: DESCRIPTIONS ::

Psychée a écrit:
C'était le mois des Cendres... Sous les cieux métalliques, le rire des zouaves était larmoyant, étrangement sourd, et les orangeries dépeintes en morosité insomniaques, conclusion de délires psychopathiques, d'un écrasement des âmes tel qu'elles mourraient d'étouffement et de trop de cadavérisme... Eux qui ne rêvaient que de voir la mer, ils finissaient dévorés par de grands oiseaux charognards, des squelettes animés aux attirances mielleuses et leurs coeurs en pâture nourrissaient les prédateurs trop faméliques. C'était un carnage, la Cité se trouvait noyée de ses propres effluves rouges et les rues même, désormais impraticables, croupissaient dans la couleur du sang ; et c'est ce goût amer aux lévres, qu'elle débuta sa déchéance, sa lente agonie, qu'elle s'insurgea avec déraison, de l'ivresse des tueurs, l'impitoyabilité des aigles, lorsqu'ils errent la poitrine creuse, qu'ils s'aveuglent de leurs désirs, au prix du massacre - c'était devenu comme un jeu morbide, le jeu des morts, où le dernier vivant pourrait régner sur ce qu'il resterait des lieux, sur des ruines, des vestiges, des souvenirs, et sur de la poussiére... Il serait seul au monde. Qu'importe celui qui serait couronné : c'était une couronne d'épines, une solitude immortelle, ce jeu n'était qu'un long suicide, collectif, et la Cité, maintenant, dépendait de ces joueurs. Elle s'abreuve de leurs coeurs, de tous les coeurs fraichement attrapés, ramenés jusqu'à elle, elle survit parce qu'elle a peur, elle a terriblement peur! De ce qu'il adviendra, lorsqu'il ne restera plus qu'elle et que l'Ange-roi, lorsqu'elle pourra mourrir d'indifférence, qu'elle ne sera plus qu'un tas de pierre et de béton, figée, oubliée, quand le dernier des Anges périra - de suicide, de trop d'amertume, parce qu'il n'aura plus rien d'autre contre quoi se briser... C'était un mois de Cendres. Un sinistre, étouffant Carnaval, ils étaient maquillés de sang, habillés de chair, ils mourraient de la même faim dévorante, leurs poitrines creuses et entraînés à tuer, avides de tuer, des Anges disloqués en assassins, des Princes, magnifiques, rougis d'écarlate...
La Cité était une machine de Mort.

Psychée a écrit:
La Cité était sale, malveillante, comme un parent négligeant la chair de sa chair et laissant son jardin pousser de plantes difformes et de fleurs pourries. Ses entrailles n'étaient plus que tentacules errantes et meurtrières désœuvrées, sa peau un verre sans reflet ni consonance, son sang un sang d'égout et d'immondices. Elle c'était enracinée sur et sous la terre et s'y était engraissée, fanant les alentours et stérilisant le sol, noircissant le ciel d'une lourde maladresse et de son profond égoïsme : peut lui importait ce qu'elle perversifiait autour d'elle, peut importaient les monstres qu'elle créait de son ventre. Elle était un organisme putride, une matrice infanticide et mauvaise. Elle se dressait haute sous des cieux noirs, étalée à perte de vue, grandie jusqu'à ses extrêmes et qui agonisait pourtant sur ses propres déjections ; sa bile ruisselante ou peut-être du sang menstruel, son propre squelette dressé vers le haut mais dévoré de charognards, un squelette sans peau ni vie. Elle se complaisait de sa propre robe de boue, aiguisant ses pointes de métal et l'acier de ses reins, s'admirait dans un miroir en se prétendant reine du monde et de toute chose.
Sa voix croassait. Elle avait le son d'une fréquence radio introuvable, d'un grésillement de néon en fin d'existence et la voix d'un disque tournant à l'envers. Elle grinçait et hurlait, elle tremblait de sa toute proche overdose avec l'illusion de s'en extasier : ses doigts crissant sur les grands gratte-ciels démolis ou sur les tours de pierres, les échafauds d'acier et les cheminées interminables. Les ponts qu'elle avait dressés vers le ciel avaient fait fuir les dieux, la laissant seule à nager dans sa sueur et sa crasse, ses vomis d'horreurs et son pus cyrosé, seule à mourir. Là-haut ne planait maintenant plus qu'un soleil mort et il errait, sur la peau détruite, des êtres ailés et mutilés d'eux-même, des anges à la nomination originelle désormais impossible. Les histoires s'enlaçaient vers une la même conclusion ; une mise au tombeau évidente. La Cité s'endormirait un jour, dans un linceul qui ne serait autre, finalement, que sa propre peau arrachée.
La chair à vif, elle s'étire. Malgré sa laideur, elle cultive le narcissisme. Ses enfants vivent en son corps comme des parasites, des vers à cadavres, se nourrissant d'elle pour survivre et avec la conscience qu'ils devraient s'éteindre lorsqu'ils auraient terminé leur repas, et devraient quitter la table. Ils étaient sa seule vie, et eux dépendaient d'elle. L'attachement, entre eux, était un attachement de mort.

Ravinel a écrit:
La Cité, comme le Monde, entretient quelques rapports semblables à ceux du divin. Elle dépasse effectivement ses sujets et les transforme, dans son cas, jusqu'à développer un lien de dépendance malsaine avec ses citoyens. Mais contrairement au divin, la Cité serait une déesse ratée, corrompue dès sa fondation par la ruse et l'instrumentalisation provenant du pouvoir. Elle incarne le paradoxe de la divinité imparfaite dont le culte poserait le mépris en prière. C'est une totalité aliénante dont on conteste sans arrêt son progrès à l'émancipation dégénératrice.
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[Descriptions] La Cité Morte.

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