(ANTI)MONDES
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 ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux.

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Opium

Opium

Messages : 134
Localisation : Dans tes songes.
Humeur : Exaltée.

✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. _
MessageSujet: ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux.   ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. Icon_minitimeMar 8 Sep - 14:59

Ce soir, j'ai décidé d'embrasser Psychée. Mais avant, je vais vous parler un peu de moi. Je ne sais encore ce que je vais raconter, un peu de ma vie, pour que vous tentiez de me comprendre, un tant soit peu, si cela est encore possible... Je ne veux pas que l'on m'oublie, sur la Terre. Enfin... Disons que j'aimerais déposer une dernière fois une larme, ma griffe.

Je suis tout d'abord de sexe féminin. Je suis fine, sculptée avec goût, je crois. En tout cas, j'en ai gardé le souvenir. Si je veux épouser Psychée, ce soir, c'est parce que mon corps n'est qu'une longue fêlure sanguinolante. Je crois, subtilement, que mes sens sont décuplés par la passion. Je brûle. Je vais aller doucement rejoindre mon petit monde à moi puisque je peux m'y enfermer sans craintes ce soir, personne ne peut m'en empêcher. Je vais me saouler de mots, me gaver d'amour et de passion, avant de me prélasser, ivre, entre les plis de mes draps. Seule avec mon bien-être, repue de cet instant fragile et éphémère qui me laisse à chaque fois tremblante et souriante. Je suis peut-être trop passionnée, trop emportée, il est vrai. La passion tue. Elle brûle, et cela m'est si délicieux de reconnaître cette émotion, cette brûlure au creux du ventre, que j'en oublie la souffrance qui suit derrière, irrémédiable et ravageuse. Je suis capable d'être frémissante de passion, puis l'instant d'après me tenir en position foetale, recroquevillée, vulnérable, me battant dans le noir contre mes démons, seule. Toujours si seule, dans l'obscurité. Que je peux être haineuse dans ces moments-là ! Mes larmes sont tous les mots qui ne peuvent être dits. Et Dieu sait qu'il y en a. Parfois, mes mains tremblent et mes yeux sont fous. Parfois, je me sens si malheureuse et désemparée devant cette douleur que je ne peux même plus pleurer. J'ai juste l'impression de ressembler à un cadavre, à un être mort-vivant avec un trou béant et lâche dans la poitrine, chaque jour un peu plus étendu. Disons que je suis comme le poète écorché par on ne sait quel mal, mais écorché à vie et qui ne cesse de chercher refuge, en espérant qu'un jour, il trouvera son terrier.

Mais vous vous demandez surement quel est donc ce mal qui me ronge, n'est-ce pas ? Je ne sais si vous connaissez ce grand peintre espagnol, Salvador Dalí ? Et bien je suis on ne peut plus semblable avec ce Monsieur excentrique qui disais que la différence entre un fou et lui, c'était qu'il n'était pas fou. Voyez comme la folie peut être magnifique parfois. Je suis de ce monde. J'aime son art parce que je le comprend. Il reflète mon âme profonde, entre dans mon intimité. Si vous connaissez un peu toutes ses peurs, sachez qu'elle sont miennes. Pour décripter les tableaux de Dalí il faut tout de même en savoir un peu sur lui. Un tableau me représente. Enfant géopolitique observant la naissance de l'homme nouveau représente la peur de donner la vie. Sa guerre entre le dur et le mou reflète ma peur d'être faible un jour. De succomber à la folie. C'est si facile, n'est-ce pas ?


Le Pantin

Là, dans sa chambre de douleur,
Une petite fille est en train de respirer des odeurs de seringues.
Elle voit devant ses yeux la porte fatale.
D’un regard effrayant et terriblement fou
Qui espère l’ouverture de la sinistre porte.
Une libellule sort de nulle part
Avec des reflets verts, bleus, jaune et voluptuosité.
La porte s’ouvre, laissant apparaître
Un nuage de poussière émouvant
Quand le vent entre avec son souffle de magie.
Un squelette grisâtre
Recroquevillé sur le lit blanc,
Qui semble regarder au fond, sans une parole, avec ses yeux vides
Comme un pantin désarticulé.


Elle me secoue, me hurle que c'est de ma faute. Pourquoi, maman ? T'es-je fais si mal ? Je ne comprend pas, explique moi... Je ne peux que retourner ce souvenir dans ma tête, rappelé par une tiers personne, un souvenir que j'avais soigneusement égaré dans les méandres de mon esprit tourmenté... Je ne comprend toujours pas. Tant d'incompréhensions qui me font embrasser Psychée ce soir...


L'enfant

Du froid angélique
Du petit matin, de la terre
Rouge des champs,
Se détachent les premières
Fleurs aux odeurs de paradis.

Pour la première fois,
L’enfant, fier et innocent,
Voit le soleil de caramel doux.
Pour la première fois,
L’enfant, fier et innocent,
Court dans le champ d’olivier.

Du froid angélique
Du petit matin vaporeux,
De l’eau argentée des lacs,
Se détachent les petites ailes
Des libellules.

Pour la première fois,
Ay, la première !, l’enfant voit
La lumière, avec sa blancheur
Mortuaire de nouveau-mort.


Maintenant, je veux obéir à un tout nouveau genre de chose. Je veux m'engouffrer dans ma douleur, elle s'est si bien emparée de moi. Je veux vivre de mes émotions, dans une éternelle déchéance. Je veux souffrir à jamais, parce que c'est devenu ma drogue. Je suis passionnée, je vous l'ai dit. Je ne vis que pour palpiter. Alors je vais palpiter de l'autre côté. Je veux me sonder encore plus profondément. Je veux toucher le vice des mains, je veux être Douleur et Joie, je veux être Contradiction et Doute. Je ne suis que Souffrances et Traumatismes.

Maintenant je peux vous parler de ce que je vais faire. Je vais embrasser Psychée. Voulez-vous que je vous confie ce que je vais faire à Psychée ? Ma Psychée... Divine décadence. Insolente image. Provocatrice. Je ne vais pas seulement embrasser Psychée, je vais lui faire l'amour à ma Psychée... Pour mieux lui faire du mal. Je vais me donner à elle, et en même temps à moi avec une fougue que jamais personne n'a connue, pour me faire du mal. Elle est ma mère et mon fantasme. L'ultime raison. Des médicaments. Seule façon de conserver ce corps sculpté avec finesse et volupté. Je suis Volupté ce soir. Je me suis fait belle pour ma Psychée, elle sera contente... Exitée. Je ne sais, j'ai une once d'espoir. Je m'approche de la salle de bain, presque nue. Devant le miroir je contemple ma Psychée, lointaine et magnifique. Dans la baignoire remplie d'eau chaude, je m'étends, et dans un dernier frisson de plaisir, je m'endors dans les âfres des vapeurs.

Appelez-moi Opium, parce que je suis une drogue traître et merveilleuse qui vous emporte dans un autre monde. Un monde d'illusions et de souvenirs, un monde qui n'est réel que pour vous... Un monde irréel qui laisse sa trace dans la réalité, si elle existe vraiment.
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Psyché Morbide
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Psyché Morbide

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Humeur : Macabre.

✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. _
MessageSujet: Re: ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux.   ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. Icon_minitimeMer 9 Sep - 13:02

Devant ce miroir, je contemple la lointaine et délicieuse, l'enfant-morte et poison, le désir naissant, - exactement de ceux dont j'ai besoin, qui me font revivre, m'exalte lorsqu'ils me trouvent. Tu es la bienvenue, murmure la Psychée, morbide et sensuelle, invitant la mort sur le corps de fièvre et de venin qui ce soir repose dans l'eau désormais froide d'un bain ; âme prétentieuse, irrésistible, comment ne pas succomber? Aux merveilleuses avances humaines, à la passion sous ses doubles tranchants, à la candeur et à la souffrance, à la poésie, à l'art...
Bienvenue dans tes propres démences, Opium. Saôules-moi de ta douleur, de ta folie, de ton amour.

Avec mon entière tendresse. Demain, ou aujourd'hui, les miroirs te seront ouverts ; sois heureuse, ici. Puisses-tu t'y brûler de passion, y trouver l'être qu'en toi-même, tu viens chercher...
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Psyché Morbide
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✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. _
MessageSujet: Re: ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux.   ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. Icon_minitimeVen 18 Sep - 10:59

Voici. Tu t'éveilles. Dans un "cercueil d'eau".
Puisses-tu trouver ce que tu cherches...
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✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. _
MessageSujet: Re: ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux.   ✖ Opium, dans un brouillard nébuleux. Icon_minitime

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