(ANTI)MONDES
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 ✖Hénath Wyrd NØrn

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✖Hénath Wyrd NØrn _
MessageSujet: ✖Hénath Wyrd NØrn   ✖Hénath Wyrd NØrn Icon_minitimeMar 29 Sep - 21:26

Elles étaient filles de tisserands. La première reçut le nom de Skuld, la force exprimée, le caractère et l’endurance. La dernière avait pour nom Urd, créature intelligente, attentionnée… délicieuse demoiselle. Une blonde, une rousse. Mais elles n’étaient au nombre de deux comme l’histoire le laisse à croire. Une autre existence se glissa entre ces deux déjà présentes : Verdandi. Coincée entre deux mondes, le début et la fin. Aucune issu possible, elle recevait les caprices de ses deux sœurs. Alors elle filait en silence dans un monde de chaos, des toiles qui sublimaient la réalité. Le soir venant, leur père faisait un feu tandis que leur mère leur contait les histoires d’un monde où la neige a son règne. Des légendes avec un loup immense, des géants, des elfes et des lutins…

Bien vite les temps changent, point certaines choses. Verdandi étouffe. Bloquée entre la mort et la jeunesse , deux entités qui existent en ce monde sans pour autant se rejoindre. Qu’est elle ? La transition entre les deux, l’une ne peut exister sans l’autre. Le monde crache, vomit son chaos, son propre Ragnarök . L’air est pesant, il s’immisce dans les poumons pour venir les ronger, tels des vers qui viennent déjà se délecter des cadavres. Le ciel s’obscurcit de jours en jours, il devient cendres, soufre… pluie qui s’abattra sur terre comme pour Sodome et Gomorrhe . En attendant, le Père n’est plus, il a rejoint une Mère absente depuis bien trop longtemps. Alors les trois sœurs NØrn tissent des toiles meilleures .

Le monde s’essouffle, elles le savent mais aucune ne semble en prendre conscience si ce n’est celle qui se trouve coincée entre deux extrêmes. Comment les autres ne peuvent elles voir la souffrance du monde ? Celle des gens, de ces choses qu’on appelait humains autrefois ? Peut être est-elle née entre ces deux filles pour pouvoir être protégée des agressions extérieures, préserver sa sensibilité exacerbée, cette empathie qu’elle développe alors qu’elle tisse la vie devant ses yeux avec le fil de sa cadette tandis que son aîné met fin à son ouvrage. Tout est réglé comme une horloge… tic tac tic tac. Et les rouages jamais ne s’épuisent, ils deviennent simplement lourds, si lourds. Le temps est incontrôlables, la Destinée encore moins. Verdandi croit en un libre arbitre. Les autres en la Fatalité : tout naît pour être détruit. Non, elle ne veut y croire, elle réussira à changer cela.

C’est ainsi que nous fûmes crées… Nous n’avons plus les mêmes noms, nous ne sommes plus trois mais bien Un. Nous sommes la Destinée désormais, nous savons qui va vivre et qui va mourir. Cela se voit dans leurs yeux, dans leur attitude et dans le monde qui les entoure. Toi faible, tu crèveras. Toi, tu es celui qui l’achèvera sans scrupules. C’est écrit. Comment savons-nous ? Qui sommes nous ? Nous sommes le Wyrd. Je fus Verdandi

.

Mes soeurs n’avaient le droit de me garder prisonnière de leur fatalité, le fil de ma vie m’appartient et je voulais le prendre. Nous sommes voués à l’échec, je pouvais sentir leur souffrance à l’idée de devoir mourir un jour. Moi je ne craignais la mort, je croyais en un libre arbitre qui me permettrait de choisir. De choisir ce qu’il adviendra de moi. Oh il est impossible de vivre, de survivre avec ces ressentis qui sont de fines aiguilles qui percent cette sensibilité à fleur de peau. Je vois la vie, je vois les perspectives d’avenir, je vois la mort. Je sais ce que peuvent devenir les choses, il suffit de dresser une liste des choses qui seront obligatoires : si ce n’est l’une, ce sera l’autre. La vie est sans surprises, on ne vit au gré du hasard, je le sais. Elles l’ignoraient. Alors pour qu’elles n’aient plus peur, que la mort ou Demain ne les terrifient plus j’ai coupé le fil de leur vie. Ce soir là, ma toile sera tissée de carmin, le dernier fil sera coupé à la faux.

Douces sœurs qui reposent désormais en paix, de la faucille vous avez goûté la lame. Chuuut, n’ayez plus peur, je contrôle votre vie comme vous avez contrôlé la mienne. Je décide, vous subissez. Si belles endormies dans leur pourpre encore fumante. Oserais-je embrasser ces gorges qui laissent votre essence s’échapper ? Vous vivrez, vous serez en moi. Les trois sœurs fusionnent, leur sang coule dans un même corps. Il n’y a plus de brune, de blonde et de rousse… mes cheveux semblent avoir revêtus la couleur de la nuit. Vous verrez mes sœurs, je trouverai le moyen de détourner la fatalité, j’apprendrais à devenir autre chose. Nous ne serons comme les autres. Nous changerons la vie des autres.

J’erre dans le monde, j’apprends. Quoi donc ? À sortir du chaos ce qu’on appelle l’Enfer. Je me meurs, aussi je sacrifie pour rester vivante, pour retarder celle qui n’aura d’emprise sur moi. J’ai encore espoir alors que j’erre.

Verdandi….
Verdandi…


Verdandiiiii…



Où vas -tu ainsi ?

Je vais apprendre, voir ce que nos ancêtres ont crées pour contrôler les choses.

Tu sais que c’est impossible. Pourquoi sacrifies-tu ce pauvre enfant ?

Pour la messe mes sœurs, la messe noire qui repousse le malin, la malchance.

Sorcière, n’as-tu compris que chaque fil de vie se brise ?

J’ose à croire que non.

Il se crée et se brise, crois nous.

Je veux espérer.

Folle… te frotter au chaos du monde, aux douleurs d’autrui te tuera. Non pire, tu en deviendra folle, totalement folle.
Folle

Folle


Folle



Une voix, puis l’autre, puis les deux en même temps. Je vis, j’erre, je tente d’apprendre, je suis jeune. Je suis furtive et futile, les sortilèges ne protègent plus ceux que j’aime, ceux auxquels je m’attache. Ils partent tous. Alors je punis d’une lame de faux, celle qui coupe le fil. Ils n’ont pas le droit, je changerai le monde. Et pourtant… pourtant…

toc toc…

Voyons apprends que la vie est comme l’eau du fleuve

Elle file et jamais tu n’arrêteras son chemin… jamais.


.~ ¤ ~.



Je suis les trois Nornes, je suis le Wyrd, le destin s’abat et toi, moi, tu ne peux rien y faire. Oh mais voyons, pourquoi cet air si triste ? Je meurs sous la douleur du monde, je me suis exilée de la populace que je renie, je la vomie elle et toute sa souffrance qu’elle traîne derrière elle comme un chien galeux. Ils ne tentent de changer les choses, je me tue pour eux, je ne veux mourir pour eux. La Fatalité ne m’attrapera pas. J’erre encore sur les routes, me nourris de paradis artificiels, de la déchéances. Je sombre avec le monde, le temps me passe dessus comme si je n’étais qu’une catin. Courtisane de ce monde. Douce demoiselle de compagnie. Souffre et je meurs, mais je ne peux vivre sans toi, la souffrance me rend si vivante.

J’oscille entre blase et espoir, entre résignation et acharnement. Pourrais je ainsi parvenir à conjurer le sort qui m’attend ? Dois-je l’attendre, elle et sa vraie faux qui tranche l’âme ? Non ce soir, ce soir Nous allons prouver au monde que nous n’attendons pas notre destin. Nous sommes le Wyrd, notre propre destin et ce soir je danse après avoir chassé le dragon, je danse dans la nuit froide, chaperon noir qui cherche le loup dans ses verres d’absinthe. Je danse dans le silence d’une nuit de chaos. Est-ce ici Helheim ? Le domaine des morts… tous des cadavres ambulants . Ce soir je quitte Midgard, le monde des humains si insipide pour me transformer en noir corbeau et survoler, légère, cette sensibilité qui me bouffe l’être. Nous prenons notre envol, sœurs du destin, qui file sa dernière toile au rythme des pas de danse.

Je danse et je sens sur moi la fraîcheur d’un monde nouveau. Tiens… Il neige… Je revis dans mon monde, dans celui de mon esprit, loin de toute logique si ce n’est la mienne. J’ai l’esprit embrumé par de nombreuses vapeurs illicites, ma vision se trouble alors que mes pas deviennent bientôt un léger craquement de milliards d’étoiles de glaces qui se brisent. Dans mon Niflheim, fait de neige, de glace et de brume, je suis loin de toute douleur, de toute plainte venant d’un quelconque humain. Je haie le monde tout comme j’essai de le protéger. Je n’ai aucuns pouvoir. Me crois tu ? Tu as tords ! Un verre à la main, le froid me mords et je lui fais l’amour. Mes courbes épousent la neige alors que mes pas ne daignent se faire correctement. Je me relève et glisse encore au gré du vent. J’ignore où je vais, je provoque le hasard.

Je tournoie sous la neige qui me caresse. Mon royaume de glace…. Mon royaume.

Je bois mon dernier verre, celui préparé avec soin. La chaleur brûle ma gorge et je sens que nous nous éveillons. Je n’ai plus le même nom, je ne suis plus séparées d’Elles, Je suis Hénath et toi qui es-tu ?

Je chute, le verre se brise. Mon corps se redresse tandis que ma main balaie la petite couche de neige sur le sol pour révéler mon reflet sur la glace d’un lac.

Premier craquement, je me contemple, je me vois, ce que je fus, ce que nous sommes désormais.

Second craquement, mon corps se prend de convulsions alors que mon souffle s’efface.

Troisième craquement, nous vous voyons douce déesse. Apprenez nous que nous pouvons connaître la vie, le passé, le présent et le futur. Honore nous du nom qu’un père superstitieux nous donna. Apprends nous à aimer voir la vie, ce qui fut et ce qui sera. Apprends moi et je t’offre notre cœur.

Quatrième craquement, mes yeux se ferme et mon visage se pose avec un sourire sur la glace qui se fend de toute part suite à ma chute. Aura-t-elle raison de moi ou mon verre de Ciguë la devancera ?

Je crois que les deux m’ont mordu en même temps, terrible serpent, terrible Jörmungand, je sens tes crochets pénétrer mon être, ma peau si fragile.

Et maintenant laisse moi sombrer dans les méandres de mon royaume de glace où le destin sera pour moi, un doux familier. Nous sommes le Wyrd, nous sommes… nous sommes… nous sombrons…

Nous t’attendons, Déesse.



Les trois voix mêlées s’estompèrent alors que l’eau glacée finissait d’avaler le corps presque mort de cette âme égarée…
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MessageSujet: Re: ✖Hénath Wyrd NØrn   ✖Hénath Wyrd NØrn Icon_minitimeJeu 1 Oct - 7:42

Très chére Hénath,

De nouveau, bienvenue...
Je réfléchis à ta renaissance. Dans quelques temps. Patience, s'il te plaît...
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MessageSujet: Re: ✖Hénath Wyrd NØrn   ✖Hénath Wyrd NØrn Icon_minitimeVen 2 Oct - 5:53

Voici.
Votre renaissance.
Puissiez-vous aimer...

Tendrement,
Psychée.
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MessageSujet: Re: ✖Hénath Wyrd NØrn   ✖Hénath Wyrd NØrn Icon_minitime

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