(ANTI)MONDES
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 [L'Écœuré] Scène Deux.

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Psyché Morbide
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Psyché Morbide

Messages : 150
Humeur : Macabre.

[L'Écœuré] Scène Deux. _
MessageSujet: [L'Écœuré] Scène Deux.   [L'Écœuré] Scène Deux. Icon_minitimeJeu 9 Juil - 21:46

L'œil de Barlow, dans son orbite, est comme une sphère de métal en fusion : l'Ecoeuré a mal, et l'adaptation sera longue et douloureuse, comme la voix dans sa tête le lui a si bien spécifié. Il se relève, chancèle, et titube une fois debout, soutenant entre ses mains sa tête brûlante. Une occasion de plus pour nourrir Barlow ; le temps de l'Ecoeuré est compté. S'il ne fait pas le nécessaire, il s'affaiblira lentement et dévoré par son démon jumeau, finira en jouet sans volonté ni âme...

L'Ecoeuré marche seul, d'un pas difficile et lourd. Où est-il? La lumière n'est pas. La lumière est une encre grise, un ciel bas et impénétrable d'où ne s'échappent la lueur d'aucun astre. Se rappelle-t-il l'effet d'un rayon de soleil sur la peau? De la chaleur dans sa cheveux, ou du savoureux éblouissement de l'été sur un visage... Maintenant, le paysage se résume à une prairie. De l'herbe haute, jusqu'à sa taille. Il se rend compte que lui-même est toujours vêtu d'un habit de cérémonie, costume noir d'enterrement. A l'horizon s'esquissent le contour de montagnes, et l'herbe - l'herbe, à perte de vue. Le temps écoulé depuis sa rencontre avec le loup est indéfinissable : une heure? Un jour? Ou combien de jours? Barlow ne se tait pas. Sa voix est devenu assourdissante, l'Ecoeuré synchronise à ces mots le rythme de ses pas et de sa propre respiration.
Le jour ne tombe pas. Le jour semble bloqué sur ce seul instant et s'être arrêté sur cette semi-obscurité. Les nuages voguent paisiblement et une légère brise trouble la fixité parfaite des lieux et du temps. Les bruits sont rares, et le font sursauter.

Jusqu'à ce qu'à nouveau, il ne sente une présence.
Elle est apparue subitement, sans se laisser pressentir. Visiblement, Barlow non plus, ne s'y attendait pas : lui-même se tait, pendant un instant. Soudain tendu, il semble à l'Ecoeuré que sont refermés sur ses côtes de longs ciseaux d'acier ; il se sent étouffé. Il s'arrête, l'Ecoeuré se tourne et se retourne, certain de n'être pas seul et cependant - cependant il n'y a personne. Il a beau tourner sur lui-même, demander à voix haute : Il y a quelqu'un? Et répéter ; sans réponse, et pourtant quelque chose l'engourdit, quelque chose d'invisible qui se trame et se constitue, autour de lui, grimpant sur son corps depuis ses talons.

[Fuit!] Barlow est fou. Barlow crie. [Fuit, imbécile, ne le laisse pas te prendre! Fuit!]

- Me prendre...?

Il s'est, de toute façon, machinalement mit à courir. Des tentacules invisibles naissent et lui grimpent dessus, une invisibilité pourtant tenace ; l'Ecoeuré s'enfuit et s'agite avec violence, se débarrasser des dernières lianes impalpables, et court, court à en perdre haleine...

- Bon sang, Barlow? C'est quoi ce truc?

Sa voix tremble. Il c'est retrouvé à terre, enfoncé sous les herbes hautes ; il frissonne, sa voix chevrote. Il halète, transpirant : et devant lui, à quelques mètres, vient de pousser... Une fleur.

[Une fleur?]

Une fleur. Noire, et belle. Elle s'ouvre rapidement, grandit, se courbe avec élégance et délicatement se répand en ramures, donnant naissance à d'autres bourgeons ; leur expansion est si rapide que l'Ecoeuré, le temps de digérer sa stupéfaction, n'a pas le temps de réagir. Elles sont rapidement devenues buisson, puis un mur mouvant qui l'encerclent : elles ont fleuries dans son dos, à ses côtés, ses racines ont enserrées ses poignets et se glissent maintenant sur sa poitrine, jusque sa gorge...
Barlow crie. Sa voix se débat autant que l'Ecoeuré qui remit de sa rigidité s'est mit à gesticuler, de nouveau...

[Va-t-en! Bon sang, Ecoeuré, va-t-en! Tu veux ma mort? Tu veux ta mort? Imbécile! Triple imbécile!]

Mais les fleurs déjà sont devenues ronces et se sont refermées sur le corps de l'Ecoeuré ; elles sont devenues un habit, et l'attirent, l'écrasent vers le sol. La sensation est douloureuse, les épines crevant sa peau et même si elles préservent son visage, elles lui meurtrissent les membres sans pitié aucune...
Au bout d'un instant, il ne sent plus de sol. Il s'enfonce dedans, au contraire, tiré par les plantes vers le bas. Il appelle le ciel, implorant : il n'y a rien là-haut pour le retenir. Il ne fait qu'entrevoir, penché au-dessus de lui, la silhouette de plusieurs loups... Et la dernière chose qu'il entend : leurs hurlements. Puis, tout bascule. Il tombe sous le sol, comme s'il était happé par des sables mouvants. Une plante, enfoncée dans sa gorge, l'empêche de crier. Les loups, là-bas... Semblent rire.

[Est-ce que tu sais où nous sommes, Ecoeuré? Là, sous la terre... Là où sont enterrés les Anciens de ce monde. Nous ne sommes pas les bienvenus. Là dort le Sethlem... Le Sethlem qui jadis, avait juré ma mort. Il m'a prit pour toi, il pense que je suis toi... Et il pense l'heure de sa vengeance venue. Imbécile, Ecoeuré, tu n'es qu'un imbécile ; tout aurait pu être... si simple...]

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L'écoeuré
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[L'Écœuré] Scène Deux. _
MessageSujet: Re: [L'Écœuré] Scène Deux.   [L'Écœuré] Scène Deux. Icon_minitimeMer 22 Juil - 4:05

Dans les entrailles de la terre gît un royaume oublié. On pourrait le croire assoupi, mais ce serait commettre une grave erreur. Les Anciens n'ont pas laissé que des ruines. Certaines de leurs expériences bougent encore. Ce peuple d'enchanteurs, de menteurs, de tricheurs, s'est brûlé les ailes à force de vouloir le pouvoir et la connaissance. Mais quelques uns de leurs artefacts fonctionnent toujours, perdus dans les décombres, et attirent encore aujourd'hui les assoiffés de magie. Peu d'entre eux revoient un jour la surface.

Dans les débris de leur cité (non pas La Cité, pas encore, mais une cité cependant) on ne trouve aujourd'hui que des abominations sans nom, des fantômes torturés, et d'impressionnantes meutes de rats et de cafards. Et le Sethlem, bien sûr.

Dans les ténèbres, l'oeil de Barlow luit doucement. L'Ecoeuré se remet péniblement debout, et la plante qui l'enserrait tombe en poussière, morte à ses pieds. Autour de lui les restes d'architecture, plantés çà et là comme les dents d'une mâchoire disloquée, résonnent d'une voix moqueuse. Une voix sifflante, chuintante, arrogante, semblant venir de partout et nulle part.

L'assassin suit sa cible
sans cesse, invisible
la surveille, assidûment
sordide fantasme, jouissance sombre
cette sinistre grâce l'a encore frappé


[C'est Chakal !]
- Un chacal ? qui parle ? Cela pose-t-il plus de problèmes qu'un loup ?
[Décidément l'ignorance et la stupidité se livrent à un duel sans merci chez toi, mon petit...]
- Allez vous faire foutre !
[Chakal est le champion du Sethlem, entre autres choses.]
- Pourquoi en ont-ils après nous ?

ensuite, l'assaut.
surpris il s'effondre

[A TERRE !]

La voix est si autoritaire que l'ordre court-circuite le cerveau, et s'imprime directement dans les jambes de l'Ecoeuré. Tandis qu'il se jette au sol bien malgré lui, il sent un souffle frôler sa tête, le bruit d'une lame qui fend l'air.
L'atterrissage est rude. Les poumons de l'Ecoeuré se vident d'un coup, et il doit lutter pour rester conscient.

sans un soupir, sa vie gâchée
assommé, sans connaissance, il se consume

Confusion. L'Ecoeuré comprend chacun des mots de Chakal, pourtant il croit entendre une langue qui lui est inconnue. Comme une incantation qui se cacherait en dessous, comme si les mots portaient des masques... (debout)
Barlow crie dans sa tête, ce qui ne l'aide pas à avoir les idées claires. [Le cercle ! Sors du cercle !]. Tout à son effort pour se relever, l'Ecoeuré l'ignore. Il ne remarque donc pas à temps le dessin sur le sol. Confusion. (Il fait chaud).

(Je n'arrive pas à me mettre debout)
[Débrouille toi, rampe, mais sors du cercle !]
(Le sort du cercle ?) La réalité vacille. (chaud. flou. Chaud...). L'Ecoeuré ne sait plus. Peut-être a-t-il senti l'odeur du feu. Peut-être a-t-il juste imaginé la troisième voix dans son esprit qui éclatait d'un rire triomphal. Peut-être distingue-t-il une silhouette qui s'avance vers lui au travers des (flammes ?) ténèbres.

saucissonné, il se sent fondre
en sanglots, sur son bucher.
Sang et sueur,
suie et cendre
essuie un pleur, geste tendre,
sensuel, d'un tueur.


[Maudit sois tu, Chakal !! Maudit sois-tu, Setlem !! Maudit ! Maudit !!]
- C'est toi que je damne. Les flammes seront ton châtiment.
(non...)

Tout s'emmêle autour de l'Ecoueré qui oscille à la frontière de l'inconscience. Les voix sont lointaines. S'éloignent encore.

[Je ne crains pas la brûlure : je SUIS la brûlure !]
- Nous verrons cela.
- Profite bien du reste de l'éternité, Barlow
(Non, c'est une erreur...écoutez...)

Les ténèbres du coma avalent l'Eceouré.
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MessageSujet: Re: [L'Écœuré] Scène Deux.   [L'Écœuré] Scène Deux. Icon_minitimeDim 20 Sep - 21:18

Spoiler:


Un dernier mot ?

Oui. Je peux disparaitre car je n'ai plus de raison d'être. Je suis l'avatar de la tristesse, et j'étais destiné à m'accepter et me dépasser lors d'un long chemin de croix. Transcendance. Mais la tristesse a été vaincue d'une autre façon, plus rapide, plus simple : elle a été vaporisée par la colère. Les larmes et les souvenirs ne sont plus à l'ordre du jour. Je peux quitter ce monde. Je peux mourir en paix.

[Blablabla. Finissons-en]

Bien. Que les ténèbres soient.
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[L'Écœuré] Scène Deux. _
MessageSujet: Re: [L'Écœuré] Scène Deux.   [L'Écœuré] Scène Deux. Icon_minitimeVen 29 Jan - 21:58

FIN


Et bonne continuation, Déesse. J'espère te recroiser sur la toile un de ces jours. J'espère croiser une de tes toiles un de ces jours. Et bonne continuation aussi aux (im)mortels de tous poils pris dans les filets de la Déesse. Have fun.
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MessageSujet: Re: [L'Écœuré] Scène Deux.   [L'Écœuré] Scène Deux. Icon_minitime

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