(ANTI)MONDES
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 " ' " Le Clown " ' "

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Le Clown

Le Clown

Messages : 106
Humeur : Ivre de souffrance

" ' " Le Clown " ' " _
MessageSujet: " ' " Le Clown " ' "   " ' " Le Clown " ' " Icon_minitimeDim 15 Nov - 0:01

Quand j’y repense ma vie ne fut que la somme de faits inintéressant doublé d’une routine que tout le monde partageait. Du moins, c’est l’impression qu’il m’en reste. Que pourrais-je te raconter de cette vie si banale, sans le moindre excès ? Que pourrais-je te dire alors que je n’ai jamais consommé d’alcools, de drogues et que je ne connais pas « les joies » du sexe ? Qu’y-a-t-il à dire quand l’on voit la vie d’un œil indifférent, que l’on trouve les choses vouées à l’échec, et que l’on pense que l’avenir de l’Homme est dans sa mort ?

Je pourrais peut-être te parler de mes « liaisons ». Commençons donc par la famille, ce qu’il y a de plus « proche » de ma personne. Des parents qui, non pas qu’ils restent à l’écart, mais n’écoute pas vraiment ce qu’on leur dit, quand bien même il se trouve présent. Que dire de ses frères lorsque l’on sait que l’un est d’un tempérament électrique doublé d’un caractère plutôt ronchon ? Et d’un autre qui ne passe que son temps devant un écran, que se soit de télévision, d’ordinateur ou d’une quelconque console et qui s’emporte pour un rien lorsqu’on lui adresse la parole ou que l’on souhaite lui faire une boutade inoffensive. Que dire de ses amis, lorsqu’après une existence de dix-sept laborieuses années, l’on peut déjà faire le constat qu’une « amitié » est voué à la disparition. Même si l’on accepte les différences de l’autre, ou plutôt les gênes, les chocs qu’il vous occasionne tout au long de votre vie. Que dire de ses « meilleurs amis » qui d’un jour à un autre ne vous connaissent plus.

Après cette première, et ennuyeuse première partie, parlons à présent de ma mort. Ce portail libérateur. Cet accès à un nouveau monde. Un univers qui permettra à quiconque en a le courage, l’envie ou tout autre sentiment que l’on veut et en lequel l’on veut croire et se fourvoyer, d’enfin trouver des choses qui tiennent à cœur. Un lieu, ou anti-lieu, car tout ce qui se trouve après la mort est sujet à l’inverse de tout ce que l’on connait, où l’on a enfin accès à des projets qui rythment votre vie. Ou le simple fait de survivre et de chasser enjolive notre vision, pour peu que la vision existe encore.

Il me fallait donc mettre fin à mes jours. Moi qui pensais, et qui même un jour, lors d’un devoir écrivit que la meilleure solution que l’Homme possédait était le bombe, et donc la mort. Moi, je devais donc exécuter ce à quoi je pensais depuis longtemps. Il était temps de franchir le cap, de faire le premier pas comme certains esprits ignorants l’eussent dit un jour. Je n’eus pas à réfléchir bien longtemps. Mes pieds, mon corps même se retrouva dans un était d’esprit plus « comateux » que l’habitude, mais également plus lucide. J’étais sur de savoir que ce que je faisais était bien. Sans penser aux conséquences « tragiques et dramatiques » qu’il en résulterait. Il fallait bien se l’avouer, ce qu’ils ressentiraient ou non n’appartiendrait plus à cette « nouvelle vie », à ces nouveaux problèmes. Je m’en foutais pour être honnête !

Je me dirigeai donc vers cette salle de bain qui me paraissait si morne d’habitude, et qui ce jour, me paraissait plus obscure et en même plus lumineuse. Comme si ce monde ténébreux était la lumière blanche que voient certains alors qu’il réchappe à la mort, comme si cette lumière était la lumière de l’espoir. Me suis-tu ? Lorsque je me retrouva devant mon miroir, un vertige d’une profondeur sans fin me fit tomber littéralement. J’eus l’impression de chuter éternellement alors que je savais, je sentais mes pieds nus sentir le froid carrelage. Cette impression de chute n’était pas la première, plusieurs fois, alors que je dormais, plusieurs fois je me réveilla en croyant chuter. Etait-ce une coïncidence ? Une ouverture sur ce monde que j’allais bientôt découvrir ? Etait-ce un signe du « Destin » ? De Toi ?

Tout ce qui comptait à cet instant était cette chute. Puis, après je ne me souviens pas de grand-chose. Attends un peu… Que je me remémore. Je suis sur que cette scène est précieusement stockée dans ma cervelle, je suis sur qu’il est impossible que je ne puisses plus m’en souvenir comme tous ces évènements anodins qui bercèrent monotonement ma « vie » antérieure. Oui. C'est enfin revenu. Par je ne sais quelle prodige, mon corps s'était retrouvé assis sur le trône. J'étais là, droit, attedant ce souffle. Ce dernier souffle. Ce dernier effort. Le meilleur et le plus exquis. J'allais mourir comme je l'avais tant espéré, tant divulgué. Peut-être sous le coup de blagues répétitives, mais j'allais mourir sur le trône, dans un ultime effort.

Et ce fut fini. Adieu triste monde. En revoir vie sans ambition. Bonjour la mort. Que ma venue soit bienvenue. Accueille moi de tes bras noirs et de ton sourire glaciale. Fais moi la visite de ma nouvelle terre. Fais moi découvrir les déplaisirs qui participeront à mon plaisir. Forges moi petit à petit mes projets. Fais moi vivre. Je ne recherche que de nouveaux plaisirs. Je ne cherche qu'à tromper l'ennui et le manque de créativité. La faim et la douleur sont mes compagnons. Le sang et les pleurs mes pêchés malins. Je ne subsisterai qu'à travers les dépouilles esseulés des malheureux vagabonds. Je veux découvrir tout ce que renferme ton monde.

Je veux me découvrir. Et pour cela, je délaisse ce corps qui me retint prisonnier dix-sept longues années de mon ancienne vie. Laisses moi façonner cette nouvelle enveloppe, laisses moi la créer selon mes envies et mes désirs. Je pense... Je veux... Oui. C'est cela. Laisse moi devenir le Clown. Pas d'adjectifs qui me qualifieraient après ce nom. Juste le Clown. Laisse moi me découvrir. Moi et la nouvelle facette de mon âme, de mon inconscient. Tout ce qui est enfoui et caché. Laisses moi découvrir les sombres recoins de toute âme "humaine". Laisses moi explorer ces sombres couloirs, et ses méandres caverneuses porteuses de voix effrayantes et morte. Avides. Je veux vivre parmi ces terres désolées, ces hameaux abandonnés, derrière les constructions désormais ruines de hauts et merveilleux anciennes murailles et châteaux. Laisses moi encore te parler. Te parler me fait du bien. Te parler me permet de me parler. Il me permet de discourir avec moi-même. C'est une forte et enrichissante expérience que tu me donnes.

Dans ce qui se trouve être ton domaine, je ne me ferai appeller que le Clown. Je n'aurai d'autres noms, et je n'ai jamais eu d'autres noms. Mon apparence sera légion. Je ne saurai jamais à quelle facette obscure que je pense j'apparais. Je ne saurais jamais comment les autres me verront, et comment les autres penseront me voir. Mon identité sera fumée. Mon passé sera fumée. Quant à mon avenir, il ne sera que rocaille sèche, vents secs et mésaventures après mésaventures. Personne ne me dictera quoi faire. A moins que je trouve à dessein ou compagnie plaisante en cette personne. Mon âme sera tout aussi secrète et noire. Tout ce que je sais que je ferai sera de m'accroupir devant un macchabée, un suppliant, de tourner la tête d'un sens, puis de l'autre pour finalement me gausser haut et fort en direction des cieux. Ensuite, je lui ferai surement subir moults tortures. Peut-être quelques-unes physiques, mais la plupart seront des atteintes au moral, au psychisme même. Je jouerais avec le reste de leur vie. Je m'amuserai comme un enfant innocent tenant de leurs mains toutes aussi innocentes la vie de milliers de bêtes, telles les fourmis ou encore les papillons. Et PAF ! A Pu' ! Mouah Ah ah !

...

Psychée, je serai Ecorché, je serai le Satyre mais ne prêterai pas forcément attention à ce que tu me diras. Posséder la vision du futur ne sera qu'un jouet que j'exploiterai entre mes mains. Oui, c'est ça. Moi qui n'était qu'indécis jusqu'à présent, je sais à présent ce que je veux. Ce don ne sera qu'un jouet entre mes mains que je m'efforcerai d'employer en de mauvaises mesures. Bien sur, je suis soumis aux Instincts Vampires. Seuls les sensations primaires me font exister, me font vivre.

Maintenant que je t'ai parlé, dis-moi, t'ais-je suffisament parlé ?
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Psyché Morbide
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Psyché Morbide

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Humeur : Macabre.

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MessageSujet: Re: " ' " Le Clown " ' "   " ' " Le Clown " ' " Icon_minitimeSam 21 Nov - 12:43

Jamais assez, clown intriguant.
Lycurge, ton personnage, ou plutôt ton "toi", devrais-je dire, est sublime. (Quoi d'autre dire à chaque fois?) Noir clown, sois mille fois le bienvenu en ces royaumes inexprimés.
J'espère que ton âme ennuyée trouvera un peu de désennuie, un peu de réconfort dans l'écriture, et dans mes bras.

Très tendrement,
ta Psychée.
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Le Clown

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Humeur : Ivre de souffrance

" ' " Le Clown " ' " _
MessageSujet: Re: " ' " Le Clown " ' "   " ' " Le Clown " ' " Icon_minitimeSam 21 Nov - 17:54

Je te remercie de m'accueillir Psychée. Mais je t'implores de m'ouvrir une bonne fois pour toute la porte qui sépare nos deux mondes. Je n'ai de cesse que de le visiter, de respirer cet air vicié, ces corps éviscérés, et de me gausser encore et encore des plus faibles. Confies, je te le demande avec mes plus noirs désirs, les fils du temps. Le temps qui coule dans ton monde coulerait-il comme dans celui dans lequel je passa ? Peu importe. Donnes moi ces ficelles et laisses moi jouer avec.

Laisses le Clown manipuler et rire s'il te plaît.
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Psyché Morbide
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Psyché Morbide

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MessageSujet: Re: " ' " Le Clown " ' "   " ' " Le Clown " ' " Icon_minitimeSam 21 Nov - 18:46

Voilà qui est fait. Je te souhaite de t'amuser, beau et dangereux Clown.
Et, Satyre, je te soufflerai tôt ou tard ce qu'apporte de mauvais les Oiseaux de Malheur mais saches dés à présent qu'il ne s'agira de toute façon, que de prophéties d'Apocalypse et de mort du monde.
Tu peux dès lors te lancer dans l'aventure, prédire ce que bon te semblera, clouer des têtes d'oiseaux décapitées aux portes que tu voudras, prédire le mauvais augure à ce que tu veux chatouiller de ta terrible humeur.
Commencer à t'initier aux vampires, puisque le temps est compté, qu'il faut que tout avance, que peu à peu ton corps se désagrège. Bois le sang que tu veux.
Invente ce que tu veux. Jouis de tout ce que tu ne peux jouir.
Je t'entourerai chaque fois, de toute ma tendresse, de tout mon amour, malgré tout le mal que tu pourras faire et te faire.
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MessageSujet: Re: " ' " Le Clown " ' "   " ' " Le Clown " ' " Icon_minitime

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