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 [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves

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Nihil Obscur

Nihil Obscur

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[ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves _
MessageSujet: [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves   [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves Icon_minitimeSam 9 Jan - 21:25

Mes yeux sont la Mort, mon regard est affreux, je vois.
Je vois un charnier ! Les Dieux, devenus ivres de désespoir, s’entredévorent et refermèrent le couvercle sur leur festin étoilé. Les derniers mondes désespérés éclosent au terme de la logique aveugle de leurs sucs vénéneux et s’empoisonnent dans cette cataracte. Les univers roulent en cortège vers l’abîme d’une quelconque apocalypse.

L’air pue !
Que dites-vous astres étincelants, moignons célestes ?! Taisez-vous ! Taisez donc vos râles illuminés et approche…viens donc à moi triste amuseur, Oiseau de malheur porté par les ailes mélancoliques de la dépression. Viens, et efface ces couleurs qui empourprent ta mâchoire et tes doigts agiles. Viens me divertir de la Haine, cette bouche languide qui embrasse mes flancs.
[ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves Rtrthtrh

Regarde, la cité pourrit. Le mal la souille comme une moelle amère. Les anges meurent de lucidité car leur science est parfaite. Vois comme leurs organes sont laids. Vois comme leur tête tumescente et rubiconde se prête mal à leurs membres fanés et comme leur tronc dévoré par trop d’humanité semble être la révélation d’un théorème harmonieux.
Regarde et raconte-moi comme cela est beau ! Divertis-moi…car l’Existence m’est un donjon et l’ennui gonfle mes entrailles…mais peut-être est-ce la Psychée qui t’amène à moi. Est-ce elle ?... ou bien, comme les larves éruciformes, veux-tu connaître les secrets de l’inutilité de ton suicide ?
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Le Clown

Le Clown

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Humeur : Ivre de souffrance

[ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves _
MessageSujet: Re: [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves   [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves Icon_minitimeSam 9 Jan - 22:14

La Cité. Le Clown.

Cela pourrait suffir à raconter cette histoire. Mais il est des yeux, des oreilles qui veulent écouter ce qu’il se passa, ce qu’il se passe ou ce qu’il se passera. Nul ne sait comment accorder le temps. Le temps. Le Temps. Tout est chaos. Tout irradie de cette forteresse délabrée et abandonnée. Sombre, où quelques vermines résistantes traînent leur carcasse misérable.

Cet endroit est une place majeure de ce monde. Il est un de ces centres que beaucoup recherche car le centre d’un monde équivaut à dénicher les secrets d’un monde trop lâche. Tous partent à la recherche d’idéaux, de leurs fantasmes. Tous espèrent que la vie, la non vie ou quelque soit l’état dans lequel nous nous trouvons n’est rien qu’une illusion éphémère… Mais il n’en est rien. La vie est ce qu’elle est. Et le centre d’un monde n’est rien d’autre que le ramassis, l’amalgame de toutes les pulsions mauvaises, de tous les désirs inassouvis, de toutes les créatures tapies dans l’ombre obscur qui n’attendent que le moment propice pour savourer la Peur. L’ambroisie, la liqueur divinement sucré des déités déchus.

Le Clown se trouve donc ici. Immobile. Une scène effroyable sous les yeux. Un frisson désagréable agite ses membres. Sa langue, longue et rouge, trop longue, trop rouge, sort et pourlèche ses fines lèvres. Ces décombres et leurs secrets agitent le Clown, remuent le moi véritable de cet être aux personnalités schizophrènes. Ses paupières s’ouvrent telles des herses d’acier froid. Ses pupilles se dilatent. Des substances affolent son système nerveux, détraquent le semblant de raison et de lucidité qu’il lui restait. Il n’est plus qu’une masse de plaisir, dompté par ses désirs les plus fous et les plus purs.

Ses doigts se crispent telles des serres. De longs doigts fin et blancs. Il ne sait à quoi il ressemble. Il n’a pas d’image fixe dans sa tête, il n’y a pas de traits qui le caractérisent. Un seul mot se dévoile à son regard intérieur quand il pense à son apparence. Démence. Il est la quintessence de l’essence de ce mot. Il n’est rien d’autre. Et il est tout cela.

AAAHhh OOOUuuHhh !!!

Telle une bête des légendes citadines, telle la bête aux poils ensanglanté, il laisse parler l’animal qui est en lui. Il se laisse parler par ces symphoniques. Il n’a rien d’autre à formuler. Tout le reste est dénué de sens, tout ce langage qu’il a appris n’est qu’une illusion. Tout ceci n’est qu’un moyen de la manipuler. Il n’était qu’une glaise qu’on modelait. Il n’était qu’une pâte à modeler pour enfants…

Désormais, libre de cette chaîne implose, il laisse ses désirs prendre le dessus. Il ne réfléchit plus et se met à courir. Droit devant lui. En plein dans cette Cité dont il ne connaît absolument rien et dont son essence même est plus que remarquable. Il sait qu’il plonge dans la plus incroyable entropie.

C’est alors que quelque chose traverse son esprit, se tapie dans son esprit, prend forme, a pris forme de dedans de lui, et se complète de l’intérieur. Il est une de ses Puissances. Il est telle la Psychée. Il est même plus que la Psychée.

La Psychée est le Nihil.

Cette forme latente est le Nihil. Il ne sait d’où cela lui vient, mais il le sait. Telle une énorme puissance, son éternel et farouche ennemi est l’Ennui. Un Être Hors Du Commun.

Grmmll a a aAAhHH !!! Qui es-tu ? Pourquoi le Nihil vient-il chercher le Clown ? Pourquoi le Nihil force-t-il le Clown a recourir à cette entrave ? Pourquoi me lier ainsi ?

D’un commencement telle un liquide mi solidifié clapotant de bulles abjectes, hurlant comme un nourrisson, d’une syntaxe comparable à un idiot jusqu’à un parler dit normal, le Clown hurle. Il hurle pour parler à cette chose se trouvant en lui. Il hurle car il n’a pas envie de chuchoter, il n’a pas envie de faire autrement que comme cela.

Ne peux-tu donc pas te trouver une autre victime ? N’as-tu pas, du fait de tes Grandes Forces, trouvé un être exceptionnel ? Un être qui te sortirait de cette torpeur arachnéenne ? Pourquoi me choisir ?

Ainsi, de nouveau immobile. Un peu plus proche cette fois de cette Cité. Il attend des réponses. Ses désirs, son instinct, cette soif de sang et de liberté infini, tout cela s’est évaporé. Une lourde porte se dresse entre eux et la personne dont le physique n’est autre et est tout simplement Dément. Tout ce que ces mots sont n’arrivent plus qu’à ses oreilles de façon affaiblies. Toute cette énergie libérée par son corps se repose soudainement… Il n’est plus ce qu’il est. Il n’est plus cet être savourant l’odeur putride des cadavres et l’agonie des femmes innocentes. Il se sent un homme. Simplement un homme…

Et une sourde mais puissante haine vrombit en lui.
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Le Clown

Le Clown

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Humeur : Ivre de souffrance

[ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves _
MessageSujet: Re: [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves   [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves Icon_minitimeMer 20 Jan - 15:46

Puis plus rien. C’est un vide total. Tout devient dénué de sens. Plus rien n’a de saveurs. Plus rien n’a de réalité palpable. Rien n’est rien.

Le Nihil est parti. Ou le Nihil s’est tut.

Il n’en sait rien et s’en fiche. Il est vidé après avoir ressenti les affres sombres de la Cité. Les effluves grumeleux qui en irradient ne sont plus qu’un murmure lointain. La démence est partie. Le Clown ne possède plus d’apparence. Il est devenu invisible. A lui. Au monde. Il n’est rien de plus qu’un spectre, une âme même pas tourmentée condamnée à rester aux prises de la pesanteur terrestre.

Ses yeux auraient pu être qualifiés de torve, mais les pupilles ne sont que deux grands lacs d’une eau noire et sans finition. Il n’est plus et cela ne l’énerve pas. Il ne se sent pas capable de ressentir un nouveau jour des sentiments. Lui qui avait cru en quelque chose, l’espace d’une seconde. Il avait cru en cet être plus puissant, plus grandiose que la Psychée. Il y avait cru et n’avait compris pourquoi. Il y avait cru mais avait aussi cru plus profondément en la personne, l’être, la chose : la Psychée. Tout ce à quoi il pensait, ou non, était chaos. Rien n’était ordonné, et aucune intention de le faire n’était présente.

Le vide se prolongeait. Le temps n’était plus. Sa notion du temps n’était plus. Il attendait. L’air hagard pourrait-on dire, les yeux dérivant et fixé à un point non-réel.

Il attendait…

Puis se fut une avalanche digne des plus grandes catastrophes. Un torrent de magma en fusion sur un fond d’orage et d’ouragans surpuissants. Un éblouissement de vie sans pitié sur une terre cruelle. Juste devant le Clown, qui reprenait peu à peu des contours matériels, se tenait une vieille dame. Le dos tordu, sénile, habillé de bouts de tissus volés à nombre de corps maintenant dépérissants.

Uhmm…

Ce qui était un poison inoculé lors de cette vie n’était en rien une tare. Du moins, non dans l’esprit aliéné de celui qui subissait ce virus effrayant. Le libre cours aux pulsions primaires était quelque chose de… Magnifique. Un retour aux sources. Il allait pouvoir manger à satiété et cela lui servirait afin de prolonger sa vie, de se sentir en vie, et de vivre ce qu’il l’attendait. Il serait le ventre repu et pourrait utiliser cette source d’énergie afin d’en absorber encore plus. Il s’extasiait déjà. Il jouissait déjà.

La vieille se tenant à un lambris de murs aux suies noires, s’aidant de ces vieux murs afin d’avancer encore un peu plus, toujours plus, tourna la tête. Elle la tourna vers l’origine de ce nouveau mal. Elle le ressentit plus qu’elle ne le vit. Un nouvel élément devait être pris en compte. Un vent de nouveauté, plutôt fétide, allait souffler les mornes vapeurs des génitrices fabriques. Elle sourit un peu, du mieux qu’elle le pouvait, sachant que des coups sur son visage tiraient chacun de ses muscles tapies sous une apparence de fragilité. Cette vieille femme avait reçu plus de coups que n’auraient pu en supporter un être humain normal. Elle n’était pas… Normale. Il fallait s’en méfier.

Mais la méfiance ne faisait pas partie de l’être du Clown. Il répondait à ses instincts et ceux-ci lui ordonnaient de se jeter sur cette proie. Il n’y avait pas de notion de faiblesse à cet instant. Seulement une victime à dépecer. Seulement une ivresse à combler.

AAAHhh OOOUuuHhh !!!

De nouveau ce cri animal. Cette décharge d’humanité. Lui qui se croyait être un spectateur des douleurs, était en réalité un acteur. Il était ici, en ce lieu important, afin de bousculer les choses, peut-être pas de les changer, mais de les bousculer. Et il savait, pas à cet instant, mais il saurait qu’il en était grandement capable.

La vieille dame se redressa soudainement, accueillant à bras ouvert ce spectre livide chargeant aveuglément. Elle l’accueillait telle une mère, lui ouvrant les bras bien grand afin de le caresser et de le cajoler. Mais au bout de ces mains se tenaient une dague chacune, toutes les deux couvertes d’un sang séché. Et d’un liquide suintant. Perle par perle. Gorgeant de vie petit à petit les quelques mortes herbes qui attendaient de recevoir l’énergie du ciel qui ne venait pas. Ils ne recevaient que les cendres cireuses de ces grandes et froides machines.

Ces cendres qui ne tenaient absolument pas au corps nu et squelettique d’un Clown se ruant. Il était totalement nu. Alors sans sexe, il devint mâle. Il sentit un membre frapper une jambe puis l’autre, un plaisir exponentielle. Sa bouche était salive et ses lèvres d’un rouge frappant. Un rouge qui laissait transparaitre de grosses veines tressautant au rythme d’un cœur lancé à pleine vitesse.

Il se jeta sur la vieille, arrachant l’épiderme du cou, laissant exploser une gerbe de liquide carmin. Les lugubres vers traînant en dessous de ces lèvres tressautèrent plus fort. Elles semblèrent se nourri et les lèvres prirent une couleur qu’il n’était pas permis de voir en ce lieu. Et pourtant, l’air semblait heureux. Quelqu’un faisait honneur à l’état d’esprit régnant en ces lieux. Ses lèvres étaient d’un rouge fort, un rouge gorgé de vie.

La vie était important ici. Il n’était pas étonnant de l’entendre se répéter.

La vieille dame accueillit ce Clown avec bonheur et haine. Elle acceptait de partir et pourtant ne pouvait le faire sans se battre. Alors pendant qu’un être assujetti à ses pulsions déchirait sa peau et se régalait, un de ses bras, celui qui détenait toujours une arme se leva.

AAAHhh OOOUuuHhh !!!

Mais le couteau ne perça jamais sa peau. Quelque chose l’arrêta. Pas un manque de force. Non. Elle ne le fit que parce qu’une entité lui interdit. Si elle l’avait blessé, cet être dément aurait exulté encore plus, il aurait pris encore plus de plaisir, il se serait ouvert sa propre blessure, se pourléchant les babines de son propre sang, voulant savoir quel goût il avait, il aurait goûté plusieurs endroits de son corps, il se serait délogé l’œil, aurait joué avec, il se serait enfoncé un doigt dans son oreille et aurait poussé jusqu’à sentir la mollesse de son cerveau.

Il se serait fait plaisir avec son propre corps.

Lorsqu’il ne reste plus qu’un bout de macchabée, le Clown se releva, laissant tomber quelques gouttes blanches sur le corps fripé de son repas. Il s’essuya un tant soit peu la bouche de son avant-bras et dit :

Nihil, je sais que tu es resté avec moi tout au long ces festivités. Je sais que tu as savouré avec moi ce que j’ai moi-même savouré alors, alors réponds-moi. Parles-moi. Dis-moi ce que tu attends de moi. Confies-moi tes plus noires secrets. Révèles-moi des morceaux du temps : du vieux passé ou du récent futur.

Je me fiche que ce que j’entende ne me plaise pas. Mais parles-moi. Je t’en supplie. Je ne suis rien si les déités telles que toi ne me confie pas quelques fils de manipulation de ces pauvres âmes errantes et vivantes.
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MessageSujet: Re: [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves   [ Le Clown] Scène première. Déconstruction / Cénotaphe des larves Icon_minitime

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