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 Deux oiseaux survolant une aire de jeux

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Le Clown

Le Clown

Messages : 106
Humeur : Ivre de souffrance

Deux oiseaux survolant une aire de jeux _
MessageSujet: Deux oiseaux survolant une aire de jeux   Deux oiseaux survolant une aire de jeux Icon_minitimeMer 21 Avr - 9:22

Ainsi, les deux oiseaux noirs veulent jouer, s’amuser avec quelques êtres dénués d’assurance et de puissance. Pauvres et vils à la fois. Mais pour jouer, il faut savoir de quoi il en est question. Il leur faut savoir de quelle manière ils tortureront ces quelques âmes marchant malencontreusement sur le chemin de quelques envolées funestes. Et bientôt dans un sillage de plumes noirs…

Un terrain de jeu. Un immense terrain de jeu. Telle est la place où les victimes crieront et où le Clown gloussera de plaisir. Une place qui sort peut-être tout droit de l’inconscient du bouffon démoniaque, une place qui réagit aux pensées et aux envies d’une seule personne. Dans tous les cas possibles et inimaginables, cette place existe et en voila la description.

Imaginez un terrain de jeu pour enfant. Vous savez, celui où ils montent par un petit mur d’escalade faite de pierre joliment arrondi pour aller glisser sur un mignon toboggan. Celui où ils montent à l’aide de blocs empilés, pour passer ensuite dans un pont de singe, enfin, il me semble que cela soit son nom. Ce pont constitué uniquement de cordes très dur. Nul besoin d’autres descriptions pour le moment. Du moins… pour cet endroit totalement imaginaire et n’existant pas en cet endroit de l’antimonde.

Mais alors, pourquoi en faire cette description ? Pourquoi décrire durant tout un paragraphe quelque chose d’inutile ? Parce que ce ne l’est pas. Parce qu’à tout jeu morbide et sanglant à souhait, il faut une base saine et infantile. Parce qu’à toute création morne et magnifique, il faut une base. Et cette base, la voici, un terrain de jeu pour enfant. Un assemblage de tuyau de couleurs resplendissantes, que l’on peut retrouver dans les arcs-en-ciel du monde d’autrefois. SI toutefois ce monde exista un jour… Mais là n’est pas le débat.

Achevons le descriptif de cet endroit donc. Reprenez les mêmes éléments. Multipliez ce terrain de jeu aux proportions d’une cité. Que ce simple mur d’escalade faisant, à l’origine, pas plus d’un ou deux mètres se transforme en une paroi totalement perpendiculaire aux sols à des dimensions telles que celle d’une falaise. Une paroi totalement lisse. Une paroi où les seules prises sont des cailloux, non joliment sculptés aux formes arrondis, mais des cailloux éclatés de toutes parts. Des cailloux aux arêtes tranchantes. Seuls moyens de pouvoir atteindre ce qu’il y a en haut en sachant qu’il faut se défaire de ce qu’il y a en bas…

De multiples toboggans. Certains vous conduisant dans des affres de vide et de solitude. Une chute infinie. Une chute tellement énorme que l’on ne peut plus crier à un moment du fait que cela devienne… ennuyant. D’autres vous conduisant à une nouvelle plate-forme, à une terre meuble, friable ou bien parfaitement solide. Mais… on n’arrive pas en bas aussi facilement. Il y a toujours des scies, des âmes égarées ou des folies qui viennent s’entrechoquer avec la victime.

Rien ne sera simple. Rien.

Cela te plait-il ma sœur, ma mère, mon amie ? Cela te plairait-il de te poser sur cette terre de chaos et d’amusement ? Moi, il me plairait. Je sens déjà les frissons qui courent sur mon épiderme. J’entends déjà les enfants crier lorsqu’un projectile leur découpera le corps en deux parties disjointes. Je sens déjà la pourriture des corps. Uhmmm…

Plus loin, dans des hauteurs insondables pour les faibles hommes, se trouve un pont. Chose défiant les lois de la physique et de la gravitation. Un pont étroit mais incroyablement long, fait de terre et d’herbe à moitié morte. Au centre de ce fragile exploit de la nature, se trouve quelque chose tracé à même le sol. Dans la terre sèche. Des traits formant une carte. Une carte de ce qui se trouve en-deçà : le terrain de jeu. D’ici, il est possible, peut-être de contrôler le jeu. D’ici, il est peut-être possible de voir les âmes ternes se mouvoir. Mais peut-être cela n’est-il qu’un souhait du Clown ? Peut-être cela n’est-il qu’un produit de son imagination en voyant cette bande de terre ?

Agir directement. Peut-être préférerais-tu agir directement sur ces misérables et pouilleux renégats ?

Ces pensées-paroles étaient entendus par sa compagne, mais cela n’était pas précisément adressé à elle. Cela ne s’adressait à personne. Il fallait juste que cela soit dit. C’est tout.

Que penses-tu de mon apparence ? Suis-je assez présentable pour aller chercher quelques proies et victimes ?

Son visage était un mélange assez horrible entre une base humaine, une décomposition avancée, quelques plumes, peut-être des survivantes de sa précédente forme (celle où il était en partie corbeau) et des traits tirés à l’extrême. Son œil droit était réduit à une fente entourée de nombreux plis, son œil gauche était ouvert comme il n’était pas possible. L’on voyait l’intégralité du globe oculaire et même plus. Le sourcil affilié formant une bande d’une blancheur immaculée, alors que l’autre étant d’une noirceur absolue. Les deux couleurs représentant la mort dans la totalité du monde ancien. Son nez, si l’on pouvait encore appeler cela comme cela, dirigeait le regard vers une bouche, ou plutôt un sourire. La partie droite étant ouverte à son maximum et la gauche coincé. Une partie des dents étant collés entre elles.

Mise à part cela, il était vêtu d’un costume de lin, à moitié décharné, évidemment. Un nœud papillon retenue par on ne sait quoi, vestige de son état de Clown comme ses énormes chaussures et la fleur qui pouvait sécréter un liquide quelconque.

Et finalement, deux ailes, de jais et d’ébène, reposant sur le dos. Des ailes qui avaient perdus de leur splendeur.

Souhaiterais-tu aller chercher ceux qui feront mon plaisir ? Certes, je t’accompagnerai, mais je ne serai qu’un spectateur. Un voyeur tout souriant. Un gamin devant un hochet. Il nous faut, pour nous amuser, des hommes. Peut-être les enfants seraient-ils à exclure ? NON !!! Les enfants, il doit y en avoir, quelques uns. Mais pour un terrain de jeu de cette envergure, il est essentiel que ce soit des hommes d’une taille qui convient à un jeu de cette taille. Des adultes, peut-être même des ancêtres encore plus ridés que je ne le suis. QU’en dis-tu ? QU’en dis-je ? Veux-tu y aller pour moi ? Veux-tu y aller pour toi ?
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